mercredi 4 février 2015

Sainte Véronique: la compassion



La Véronique… : la femme qui a essuyé le visage du Christ lors de Sa Passion.
(épisode relaté lors de la VIè Station du Chemin de Croix).
Son nom signifie : vera icona, c'est-à-dire: l’icône authentique: le Linge qu'elle a utilisé et sur lequel s'est imprimé le Visage du Seigneur.
Essuyer le Visage du Seigneur veut dire être proche des plus pauvres, de ceux qui sont épuisés, découragés, seuls…., de tous les frères qui ont besoin d’un sourire, d’un mot d’encouragement, d’une prière d’intercession. Chaque frère en peine est le Christ souffrant. Et c’est exactement ce que Lui veut de nous : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt, 25,40).
C’est une façon passionnante et parfois douloureuse, mais toujours belle, de vivre avec ce prénom. Consciente que, sans l’aide du Christ Lui-même, rien n’est possible.
Et puis il y a une sainte chère à mon cœur, pour plusieurs raisons, dont l’une est qu’elle est liée à saint François d’Assise qui a une place très spéciale dans mon parcours de foi. C’est sainte Veronica Giuliani, clarisse capucine italienne, qui dès l’âge de 5 ans fut familière du Christ au point de vouloir que tous lui donne le même amour. A 17 ans, elle entre chez les clarisses où elle se caractérisera pas sa patience et sa miséricorde.
Le vendredi-saint 1697, elle reçoit de l’Aimé les Stigmates de Sa Passion et les conservera pendant 30 ans, jusqu’à sa mort en 1727, après 33 jours d’une douloureuse agonie. Je te laisse apprécier l'impact de ces chiffres... Comme pour saint François, l’Amour avait rendu son corps semblable à celui de l’Aimé.
Benoît XVI dira d’elle, en conclusion de son discours du 15 décembre 2010, «Elle nous invite à faire mûrir dans notre vie chrétienne l'union avec le Seigneur, en nous abandonnant avec une totale confiance à sa volonté. Elle nous invite à faire grandir notre union avec l'Église, épouse du Christ, et à participer à l'amour souffrant du Crucifié pour le salut des pécheurs. Elle nous invite à tendre vers le Paradis, but de notre pèlerinage terrestre, où nous vivrons tous ensemble dans la joie de la pleine communion avec Dieu, à nous nourrir chaque jour de la Parole qui réchauffe chaque cœur et oriente l'existence. Les dernières paroles de la sainte sont la synthèse de son expérience mystique: J'ai trouvé l'amour, l'Amour qui s'est laissé voir! ».
Les deux faces de la compassion: l'accueil et la prière. L'accueil: l'écoute, l'aide, le partage. La prière: porter au Seigneur la peine de l'autre en sachant que l'on est écouté et que le Christ prendra le relais, si on le laisse faire. 

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