mardi 12 mai 2015

Le commandement du Christ est nouveau parce que Lui en premier l’a réalisé, lui a donné chair, et ainsi la Loi de l’Amour est écrite une fois pour toutes dans le cœur de l’homme.



PAPE FRANÇOIS 
REGINA COELI
Place Saint Pierre
Dimanche 10 mai 2015

Chers frères et sœurs, bonjour!
L’Évangile d’aujourd’hui  - Jean, chapitre 15 - nous reporte au Cénacle, où nous écoutons le Nouveau Commandement de Jésus. Voilà ce qu’il dit: «Mon commandement, le voici: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.» (V12). Et, en pensant au sacrifice de la Croix désormais imminent, Il ajoute: «Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.» (v.13-14). Ces mots, prononcés pendant la Dernière Cène, résument tout le message de Jésus; plutôt, ils résument tout ce qu’Il a fait: Jésus a donné sa vie pour ses amis. Des amis qui ne l’avaient pas compris, qui au moment crucial l’ont abandonné, trahi et renié. Cela nous dit que Lui nous aime même si nous ne sommes pas dignes de son amour: c’est comme ça que nous aime Jésus!
De cette manière, Jésus nous montre le chemin pour le suivre, le chemin de l’amour. Son commandement n’est pas un simple précepte, qui reste toujours quelque chose d’abstrait ou d’extérieur par rapport à la vie. Le commandement du Christ est nouveau parce que Lui en premier l’a réalisé, lui a donné chair, et ainsi la loi de l’amour est écrite une fois pour toutes dans le cœur de l’homme (Cf Jér. 31,33). Et comment est-elle écrite?  Elle est écrite avec le feu de l’Esprit Saint. Et avec ce même Esprit, que Jésus nous donne, nous pouvons marcher nous aussi sur ce chemin! C’est un chemin concret,  un chemin qui nous porte à sortir de nous-mêmes pour aller vers les autres. Jésus nous a montré que l’amour de Dieu se réalise dans l’amour du prochain. Tous les deux vont ensemble. Les pages de l’Evangile sont pleines de cet amour: adultes et enfants, cultivés et ignorants, riches et pauvres, justes et pécheurs, ont eu un accueil dans le cœur du Christ.
Donc, cette Parole du Seigneur nous appelle à nous aimer les uns les autres, même si nous ne nous comprenons pas toujours, nous ne sommes pas toujours d’accord…, mais c’est justement là que l’on voit l’amour chrétien. Un amour qui se manifeste même s’il y a des différences d’opinion ou de caractère, mais l’amour est plus grand que ces différences! C’est celui-ci l’amour que nous a enseigné Jésus. C’est un amour nouveau parce que renouvelé par Jésus et par son Esprit. C’est un amour racheté, libéré de l’égoïsme.  Un amour qui donne à notre cœur la joie, comme dit Jésus lui-même: «Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.» (v.11).
C’est vraiment l’amour du Christ, que l’Esprit Saint reverse dans nos cœurs, qui accompli chaque jour des prodiges dans l’Église et dans le monde. Ce sont beaucoup de petits et grands gestes qui obéissent au commandement  du Seigneur: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.» (cf Jean 15,12). Des petits gestes de tous les jours, des gestes de voisinage avec une personne âgée, un enfant, un malade, une personne seule et en difficulté, sans maison, sans travail, immigrée, réfugiée… Grâce à la force de cette Parole du Christ, chacun de nous peut être le prochain du frère et de la sœur qu’il rencontre. Des gestes de voisinage, de proximité. Dans ces gestes se manifeste l’amour que le Christ nous a enseigné.
Que notre Très Sainte Mère nous aide en cela, pour que dans la vie quotidienne de chacun d’entre nous l’amour de Dieu et l’amour du prochain soient toujours unis.

Après le Regina Coeli:
Chers frères et sœurs!
Je vous salue tous, familles, groupes paroissiaux, associations et pèlerins en provenance de l’Italie et de nombreuses parties du monde, en particulier de Madrid, de Porto Rico et de la Croatie. Je salue les fidèles de Guidonia et de Portici; les écolières de Carrara, Bitonto et Lecco. Une pensée spéciale aux jeunes des diocèses de  Orvieto-Todi, accompagnés par leur Pasteur Mons. Tuzia : soyez des chrétiens courageux et des témoins d’espérance!
Je salue le Corps Forestier de l’Etat, qui organise la fête nationale des Ressources Naturelles pour la redécouverte et le respect des beautés de la création; les participants au congrès promus par la Conférence Épiscopale Italienne en soutien pour une école de qualité et ouverte aux familles ; la délégation des femmes de la «Komen Italie », association pour la lutte contre les tumeurs du sein; et tout ceux qui ont pris part à l’initiative pour la vie qui s’est déroulée ce matin à Rome: c’est important de collaborer ensemble pour défendre et promouvoir la vie.
Et, en parlant de vie, aujourd’hui dans beaucoup de pays on célèbre la fête des mères: souvenons nous avec gratitude et affection de toutes les mamans. Maintenant je m’adresse aux mamans qui sont ici sur la Place: il y en a? Oui? Il y en a, des mamans? Applaudissons-les, les mamans qui sont sur la Place… Et que cet applaudissement embrasse toutes les mamans, toutes nos chères mamans : celles qui vivent avec nous physiquement, mais aussi celles qui vivent avec nous spirituellement. Le Seigneur les bénisse toutes, et la Madone, à laquelle ce mois est dédié, prenne soin d’elles.
A tous je souhaite un bon dimanche - un peu chaud… -. Et s’il vous plait, n’oubliez pas de prier pour moi.
Bon déjeuner et au revoir!

(traduction : Véronique Marie-Paule)

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