J’ai connu
«Pippo bono» grâce au film «State buoni se potete» Ce film italien de 1983, avec Gianni Dorelli dans le
rôle de Saint Filippo Neri avec une bande originale extraordinaire de Angelo Branduardi,
décrit très bien ce saint atipique,
«giullare di Dio», précurseur de Don Bosco.
Sa vie
quotidienne est simple par son humilité et la façon joyeuse avec laquelle il en
affronte les difficultés.
Né à
Florence en 1515, Filippo Neri vient à Rome à l'âge de 18 ans après avoir
renoncé à un riche avenir, et il ne quittera plus cette ville.
A l'âge de
36 ans et jusqu’à sa mort, à l'âge
de 80 ans, le 26 mai 1595, il demeure simple prêtre, mais
marque les gens de son époque par son style bien particulier et les œuvres
qu’il a accompli, dont l'attention qu'il porte aux déshéritées est le centre.
Il perçoit
clairement les besoins de toutes les classes sociales de la Rome de son temps:
l'impression d'abandon et le désespoir des classes sans défenses, comme le vide
qui domine la majeure partie de la bourgeoisie et des classes aisées, à la
recherche d'un modèle de vie plus profond et motivé. Il répond aux besoins au
fur et à mesure, spontanément et simplement:
→Des malades dont personne
ne s’occupe? Voilà la maison de convalescence!
→Les malades mentaux
abandonnés dans les rues? Voici l'institut de Santa Maria della Pietà, pour les
accueillir!
→Des pèlerins qui n’ont
pas de lieu d’hébergement? Une Confraternité spéciale est fondée, et une grande
maison dédiée à la Sainte Trinité construite pour eux!
→Besoin d’un lieu où
réunir des hommes de tout milieu et de toute culture pour partager des moments
d'approfondissement spirituel par la lecture de la Bible et la prière, et des
activités caritatives et pour assister les malades dans les hôpitaux? L'Oratoire
Séculier voit le jour!
Les
Oratoires de musique, les Annales d'Histoire Ecclésiastique et un regain
d'intérêt pour l'archéologie sacrée ont vus le jour grâce à son habileté pour
inciter les artistes à mettre leur génie au service de Dieu.
→Nécessité de rassembler
les prêtres? C’est la Congrégation de l'Oratoire, premier exemple de vie en
commun du clergé séculier, qui se diffusera ensuite en Italie et dans beaucoup
d'autres pays.
→Des jeunes pauvres mais prometteurs?
Pour eux la première école organisée et un collège!
Il aime les
jeunes, tous les jeunes, et les éduque joyeusement à la vie chrétienne tout en
comprenant leurs besoins.
Derrière
cet infatigable engagement missionnaire et pastoral, une intense vie de
prières, riche d'expériences mystiques. Le jour de la Pentecôte 1544, dans les
Catacombes de St. Sébastien, où il aime se retirer pour de longs déserts, une
boule de feu pénètre dans son cœur en lui dilatant la poitrine. Son disciple Tarugi témoigne lors du procès de
canonisation: «Son cœur bouillonne et émet des flammes et un tel incendie qu’il
en a les passages du gosier brûlés comme par du vrai feu» (lettre du 29 janvier
1586). L’amour consumait saint Philippe Neri. Un amour qui le pousse à réinstaurer
une vieille coutume oubliée et qui perdure encore aujourd’hui en Italie : la Visite aux Sept Eglises.
Pendant la
période de Carnaval il emmène des milliers de personnes de tout rang dans de
longues promenades aux basiliques antiques perdues dans la campagne romaine et
riches de la mémoire des martyrs. C'est ainsi une occasion de joie sereine mais
aussi de recueillement et de prière.
L'écho de
son œuvre se répand et influence profondément la vie de la ville et celle de l'Eglise.
Pendant 50
ans, Saint Filippo représente le seul point de référence pour tous, papes,
saints, puissants et humbles, évêques et laïques. Il dirige leurs consciences
comme confesseur, les aide à résoudre leurs problèmes quotidiens, donne à leur
foi un sens plus élevé et conscient.
Dieu utilise le tempérament très spécial de ce prêtre original qui a des
excentricités innombrables, qui joue des tours pendables et a surtout une foi
profonde. Toujours
gai, il communique sa joie à ceux qui l'approchent. Pour cette raison, le
peuple de Rome s'en souvient comme du "Saint de la Joie".
Ses sermons
sont à son image: simples et directs sur un ton qui pénètre les cœurs. Avec une profonde conviction qui étonne,
qui émeut et qui développe la sensibilité spirituelle de ses auditeurs.
Simplicité,
humilité, enseignement par des phrases brèves et percutantes, pleines d’humour
et de joie, voilà le style à la fois léger et profond avec lequel «Pippo bono» réussissait
à conquérir et à marquer les cœurs de beaucoup de ses contemporains et de
beaucoup d’autres après sa mort.
Voici quelques unes de ses fameuses brèves et savoureuses maximes:
Voici quelques unes de ses fameuses brèves et savoureuses maximes:
“Soyez bons,
si vous le pouvez”
“Scrupules et tristesse, pas de ça dans ma maison”
“Soyez humbles et soyez bas”
“L’homme qui ne prie pas est un animal sans parole”
«Jetons-nous
dans les bras de Dieu et soyons convaincus que, s'il veut quelque chose de
nous, il nous donnera tout ce qui est nécessaire pour correspondre à sa volonté».
“La
sainteté consiste en un espace de trois doigts”, a-t-il coutume de dire en portant sa main à son front!
La même simplicité percutante se retrouve dans ses prières:
"Que ferais-je si tu ne m’aimais pas, mon Jésus!"
"Seigneur,
défie-Toi de moi, car j'ai peur de Te
trahir!"
«Fais-moi la grâce de ne pas
T'aimer par crainte mais par amour".
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