18-25 janvier 2015
« Jésus dit à la femme : donne-moi à boire » (Jn 4, 7)
Texte biblique de référence : Jean 4, 1-42
Les pharisiens avaient entendu dire que Jésus faisait
plus de disciples que Jean et qu’il en baptisait davantage. Jésus lui-même en
eut connaissance. – À vrai dire, ce
n’était pas Jésus en personne qui baptisait, mais ses disciples. Dès lors, il
quitta la Judée pour retourner en Galilée.
Or, il lui fallait traverser la Samarie. Il arrive
donc à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait
donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la
route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ
midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de
l’eau. Jésus lui dit: «Donne-moi à boire.» – En effet, ses disciples étaient partis à la
ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui dit: «Comment! Toi, un
Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine?» – En effet, les Juifs ne
fréquentent pas les Samaritains.
Jésus lui répondit: «Si tu savais le don de Dieu et
qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais
demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive.» Elle lui dit: «Seigneur, tu n’as
rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive? Serais-tu
plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu
lui-même, avec ses fils et ses bêtes ?» Jésus lui répondit: «Quiconque
boit de cette eau aura de nouveau soif; mais celui qui boira de l’eau que moi
je lui donnerai n’aura plus jamais soif; et l’eau que je lui donnerai deviendra
en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle.» La femme lui dit: «Seigneur,
donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir
ici pour puiser.»
Jésus lui dit: «Va, appelle ton mari, et reviens.» La
femme répliqua: «Je n’ai pas de mari.» Jésus reprit: «Tu as raison de dire que
tu n’as pas de mari: des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant
n’est pas ton mari; là, tu dis vrai.» La femme lui dit: «Seigneur, je vois que
tu es un prophète!... Eh bien! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là,
et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.» Jésus
lui dit: «Femme, crois-moi: l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette
montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne
connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient
des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs
adoreront le Père en esprit et vérité: tels sont les adorateurs que recherche
le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité
qu’ils doivent l’adorer.» La femme lui dit: «Je sais qu’il vient, le Messie,
celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître
toutes choses.» Jésus lui dit: «Je le suis, moi qui te parle.»
À ce moment-là, ses disciples arrivèrent; ils étaient
surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit: «Que
cherches-tu?» ou bien: «Pourquoi parles-tu avec elle?» La femme, laissant là sa
cruche, revint à la ville et dit aux gens: «Venez voir un homme qui m’a dit
tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ?» Ils sortirent de la ville,
et ils se dirigeaient vers lui. Entre-temps, les disciples l’appelaient:
«Rabbi, viens manger.» Mais il répondit: «Pour moi, j’ai de quoi manger: c’est
une nourriture que vous ne connaissez pas.» Les disciples se disaient entre
eux: «Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger?» Jésus leur dit: «Ma
nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir
son œuvre. Ne dites-vous pas: “Encore quatre mois et ce sera la moisson”? Et
moi, je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour
la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire: il récolte du
fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit en même temps que
le moissonneur. Il est bien vrai, le dicton: “L’un sème, l’autre moissonne.” Je
vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort; d’autres ont
fait l’effort, et vous en avez bénéficié.»
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en
Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage: «Il m’a dit
tout ce que j’ai fait.» Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à
demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. Ils furent encore beaucoup plus
nombreux à croire à cause de sa parole à lui, et ils disaient à la femme: «Ce
n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes,
nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du
monde.»
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